mardi, décembre 14, 2004

Journal d'un cas

Ces derniers jours Debility Jane ne cessait de rêvasser dans son coin.
L'oeil hagard, la joue rosie, le nez en l'air, la lippe boudeuse et la bouclette rebelle, visez le tableau!

Ces dernières heures, aux pales lueurs de l'aube incertaine, alors qu'un froid brûlant entravait la libre circulation de l'air dans ses poumons, Ubin rentrait paisiblement de son dernier périple.

DJ voulait tant savourer ces précieux instants où la longue envie de son autre la maintenait comme une braise ardente.
Ubin l'ignorait-il?
Et comme dans une caverne extraordinaire où s'entasseraient des milliers de brindilles étoilées, le coeur de DJ brunissait, rougeoyait et flamboyait, et ces flammes venues se nicher jusqu'au bord de son ventre était comme des étendards de son latent désir.
Son nombril était un réceptacle et accueillait de l'extérieur une tiède rivière née de sa sueur.
Ses cuisses caressées comme un espoir par ces deux mains expertes s'étendaient tout contre les hanches d'Ubin, et lui, revenu d'un secret passage, remontait langoureusement son souffle humide et court à la naissance de son coeur.


Là, DJ s'éveillait et Ubin s'évaporait.
Plus de rêve plus d'espoir.
Monde sans rature? Page sans écriture?
Tout ne serait qu' imposture!
Accouche de ces raclures,
Libère toi de l'ordure,
Et que tout redevienne bien pur...

Druzilla,
(extrait de "Si Debility Jane m'était confiée")







3 commentaires:

El Ultimo Bastardo a dit…

Savourer les précieux instants
ventre
désir
nombril
sueur
cuisses
hanches
humide
coeur

intéressant ....... belle progression ...

Anonyme a dit…

L'ordure ....ya un jeu de mot là ?

druzilla a dit…

ma mère m'a dit de ne pas parler aux anonymous. Na.