mercredi, février 27, 2008

Apprenez à gérer le budget de l'État

Elle est pas belle la vie ? Grâce à ce logiciel, vous allez savoir si vous feriez un bon Président de la République ...

Enfin j'dis ça ... en tout cas vous saurez au moins si vous savez compter, ou gérer l'argent des autres, ou si vous êtes un joueur ...ou pas ...

Si cela se trouve, cela ne va rien vous apprendre ... mais bon, au moins vous aurez perdu du temps ... et comme le temps c'est de l'argent ...

Bon je suis fatigué je vais me chercher un expresso triple ...
c"est peut-être la musique d'ascenceur du jeu qui m'a pollué l'esprit !

http://www.cyber-budget.fr/jeu/

4 commentaires:

- Piero - a dit…

rhoooo c'est trop compliqué ton truc la... faut calculer et tout..pfff

Anonyme a dit…

Est-ce-que ce logiciel apprend à se tenir comme un président : discrétion en ce qui concerne la vie privée, langage châtié avec les citoyens même quand ceux-ci ne sont pas toujours courtois ?
J'en connais un qui en aurait bien besoin ... en même temps qu'un bon coup de pied au cul ...

El Ultimo Bastardo a dit…

ehehe ça c'est dans "l'expansion pack" qui vient après ...mais il coûte 880 000 $ c'est pour ça qu'il ne l'a pas pris je suppose !!!

El Ultimo Bastardo a dit…

Suite à la vidéo remix de potache peu doué(http://www.libelabo.fr/2008/02/25/sarkozy-le-%c2%abpauvre-con%c2%bb-remix/) ... un commentaire de Mig 2008 me paraît intéressant :
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Mig 2008
Posté le 26 février 2008 à 15:41 | Permalien

NOLI ME TANGERE dit le Christ à Marie-Madeleine se lamentant devant son tombeau ouvert quand il lui apparaît et qu’elle veut le toucher… Ne me touche pas! Il n’avait pas toujours eu la même attitude vis-à-vis de la pauvre pécheresse : Marie-Madeleine la prostituée repentante lui avait, dans une phase antérieure de l’histoire, ieessuyé les pieds de sa longue chevelure.
Une fois (re)devenu divin, échappant à sa condition humaine laissée sanguinolente sur la croix, Jésus à la double nature, humaine et divine, rétablit la DISTANCE, il n’est déjà plus de ce monde… On ne touche pas!
Nos présidents, gaullistes et post-gaullistes, sont tous les héritiers d’une longue tradition monarchique qui voyait les rois habiter à leur tour un double corps, terrestre et quasi-divin. A la fois inaccessible et proche, ils se tenaient au-dessus du peuple mais avaient le pouvoir (miraculeux) de guérir des écrouelles par imposition de leurs mains.
Le bonapartisme dont on crédite à juste titre notre actuel président, qu’il n’a fait qu’hériter du Général de Gaulle, lui-même héritier de, etc., repose sur cette ambigüité entre distance et proximité, entre populisme (dialogue direct avec le “peuple”, ce qui permet le contournement des institutions intermédiaires) et néo-monarchisme. De Gaulle “Le Grand”, l’orgueilleux, le vieux général plein de morgue qui pensait porter sur ses épaules toute l’histoire de la France y compris dans son nom même, fut ainsi paradoxalement le premier à organiser des “bains de foules”, à serrer frénétiquement des mains à toute occasion pour vérifier cette proximité,pour garder l’indispensable “contact” avec son bon peuple, qu’il n’hésitait pas par ailleurs à traiter de “veaux” (métaphore bestiale qui nous renvoie au salon de l’agriculture).
D’autre part, précurseur là aussi et s’autoparodiant lui-même, l’homme de l’historique Appel du 18 juin n’hésitait pas à faire le clown télévisuel dans ses conférences de presse restées dans toutes les mémoires.
Sarko le Petit, bonapartiste en diable mais peu monarchique (s’il visitait les Musées, il aurait dû aller s’instruire et prendre des leçons de symbolique en regardant “le Sacre de Napoléon” par David, au Louvre)a donc oublié le volet transcendant de sa fonction. La “distance” qu’il autorise (et qui se transforme en mépris)ne se situe pas dans le sacré mais dans l’inaccessibilité financière : c’est celle du pseudo-milliardaire aperçu au télé-objectif sur un yacht ou derrière les vitres du Fouquets’s interdite au tout-venant. Ne reste que la “proximité” qui se confond avec la vulgarité (”je suis aussi et encore plus beauf que vous”).
Dans l’affaire du “pauvre con” (injure à la fois sexiste et de classe), c’est paradoxalement le vieux ronchon du Salon qui le rappelle à sa fonction et à ses devoirs: inversant les rôles, c’est lui qui tente désespérément de rétablir de la DISTANCE : “tu m’touches pas” (qu’on peut entendre aussi comme un “tu ne m’émeus pas”, “je ne veux pas partager une politique uniquement dictée par les affects et l’émotion”), est donc un nouveau NOLI ME TANGERE qui tente de préserver un périmètre de sécurité , comme disent les éthologues, face à une politique de proximité forcée, d’intrusion permanente, autre face de la distance perdue.