mercredi, juillet 20, 2011

"Mon père est mort.
Je ne crois pas que je mesure encore bien toute l'étendue du cataclysme.
Quand je ne serai plus anesthésié par la brutalité de sa disparition, j'entreverrai alors peut-être toute l'étendue intime du deuil.
Pour conjurer la peur, depuis tout môme, j'ai imaginé ce moment sous toutes ses coutures. Je l'ai tellement fantasmé que lorsqu'il est arrivé ...
... j'ai été soulagé.
Etrangement, c'est comme si je m'étais dit : " On y est. C'est arrivé. Une horreur de moins à vivre, c'est toujours ça de pris."
Mais dans les innombrables fantasmes morbides, ces mises en scène, dans toute cette préparation rituelle, il y a une chose que je ne pouvais pas savoir ...

... Rien ne prépare à la permanence de l'abomination "


Le Combat Ordinaire -  3 - Ce qui est précieux
Manu Larcenet

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Des betises ! Il n'est plus de ce monde voila tout, nous sommes tous sur terre pour quelques instant rien de plus

Anonyme a dit…

Il ne te reste qu'à apprendre à vivre avec et ce n'est pas si facile.

Pas sûr de comprendre le premier commentaire par contre.

Amitiés.

D.

Anonyme a dit…

Merci pour le livre. Je l'ai acheté, mais je crois que c'était pour mon mari. Je ne l'avais pas vu aussi ému depuis longtemps, lui qui ne dit pas grand chose. Son père était en Algérie, pas comme sous fiffre, sa mère se bat contre un cancer.
Je crois que par ses yeux, j'ai compris un peu ce que tu vis. Même si, quand on est une femme, je crois qu'on a pas le même rapport à la mort, va savoir vraiment pourquoi...puisqu'on est un couple pour donner la vie, bref...
Je t'embrasse